Alexander Bublik adore servir à la cuillère, conclure les points avec le manche de sa raquette et balancer des punchlines. Alors quand cette version kazakh de Nick Kyrgios donne une longue interview, il y a assurément du croustillant.
Celle accordée cette semaine au média russe Match TV n'a pas dérogé à la règle. Bublik a notamment dézingué les adieux de Nadal et Murray, qu'il a trouvé pathétiques car faits alors que les deux légendes «vieilles et chauves» étaient déjà sur le déclin.
Mais un autre passage a retenu notre attention. L'actuel 33e mondial (27 ans) y explique pourquoi seuls quelques joueurs peuvent vraiment prétendre à gagner un Grand Chelem. Et il s'exclut de ce cercle, malgré son talent indéniable (ancien 17e mondial, il a remporté quatre titres sur le circuit principal, dont le prestigieux ATP 500 de Halle, sur gazon).
«Pour te donner une chance d’être dans le Top 10, et être un prétendant dans les Grands Chelems, tu dois vivre une vie différente. Je parle avec les joueurs les plus forts tous les jours. Je vois ce qu’ils font», témoigne Alexander Bublik, dont le meilleur résultat dans un Majeur est un 8e de finale à Wimbledon.
En guise d'exemple, le Kazakh raconte une anecdote concernant Alexander Zverev. Pour rappel, l'Allemand (ATP 2) – aucun titre en Grand Chelem, mais deux finales (US Open 2020 et Roland-Garros 2024) – est l'un des favoris pour l'Open d'Australie. La voici:
Alexander Bublik – qui mène pourtant 3-1 dans ses confrontations face à Zverev – rappelle ainsi à quel point le talent (et un peu de travail, quand même) ne suffisent pas à remporter un Grand Chelem.
Même s'il ne se voit donc pas remporter l'Open d'Australie (qui a débuté ce dimanche), le Kazakh a les qualités pour battre l'Argentin Francisco Cerundolo (ATP 31) au premier tour, prévu mardi.